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Les bijoux anciens : le charme des matériaux précieux

Se parer de bijoux précieux est une tradition de l’humanité qui existe depuis son origine.

#luxe et accessoires

On retrouve cette tradition des bijoux dans toutes les cultures et tous les groupes humains, bien que sa dimension symbolique se perd au fil des siècles pour lui apporter une vocation beaucoup plus ornementale.

Trois métaux précieux sont utilisés couramment en joaillerie : l’or, le platine et l’argent.

Traditionnellement c’est l’or qui est le plus utilisé des trois depuis sa découverte, délaissé pendant la Belle Époque, il fait son grand retour dans les années 40 avec des formes très imposantes. Très malléable, il est souvent allié à d’autres métaux comme l’argent, le cuivre ou le zinc. La proportion d’or fin, soit pur, dans un bijou s’exprime en millième. A savoir que l’or pur représente 1000 millièmes soit 24k, le titre imposé en France depuis 1994 pour la fabrication de bijoux est de 750 millièmes soit 18k. L’or est identifiable grâce aux poinçons de garantie qui indiquent que la proportion d’or est bien conforme à la loi. Ce poinçon varie en fonction des époques et des régions de France, entre 1798 et 1819 il s’agit d’une tête de coq. Entre 1819 et 1838 : une tête de bélier  et de 1838 à  aujourd’hui, une tête d’aigle. Sans la présence de poinçon, il faudra utiliser une pierre de touche.

Broche Fleur Or Jaune Saphirs Années 50.pngBroche Fleur en or Jaune et saphirs, Années 50

Le platine est un métal blanc/gris trente fois plus rare que l’or qui connait un grand succès pendant la période de la Belle Epoque et son style guirlande. Il est notamment très apprécié pour ses propriétés qui le rendent unique, telle que son extrême résistance à la chaleur qui en fait un métal très difficile à travailler et demande donc un excellent savoir-faire. Il est, néanmoins, extrêmement malléable quand il atteint son point de fusion à 1772 degrés et est inattaquable par la quasi-totalité des acides. Le platine français est identifiable par la présence d’un poinçon en forme de tête de chien ou par la pierre de touche.

Pendentif Belle Epoque en or, platine, perle et diamants.pngBroche - pendentif Belle Epoque en or, platine, perle et diamants

Enfin, l’argent est le métal précieux le plus répandu dans le monde. Il s’agit d’un métal mou qui ne peut être utilisé pur, raison pour laquelle on le retrouve couramment utilisé en alliage avec du cuivre et parfois de l’or. Il existe deux titres quand on parle d’argent massif, le premier titre se compose de 925 millièmes d’argent pour 75 millièmes de cuivre. Le deuxième titre  se compose de 800 millièmes d’argent pour 200 millièmes de cuivre. Lorsqu’il est recouvert d’or on parle dès lors de vermeil. Pour l’identifier, il existe de nombreux poinçons figurant des animaux. A partir de 1838, c’est la tête de sanglier qui est utilisée à Paris et le crabe en province.

Broche - argent - Marcassite - Chrysoprase ou Agate - 40 mm - 1920's:1930's.pngBroche en argent, marcassite, chrysoprase ou agate - 1920's/1930's

Quant aux gemmes, ils se distinguent en deux catégories. Le diamant, le rubis, le saphir et l’émeraude sont des pierres précieuses, tandis que les autres sont appelés pierres fines ou semi-précieuses. On peut notamment citer l’aigue-marine, l’améthyste, la citrine, le jade, le lapis-lazuli, l’onyx, l’opale, etc. L’unité de masse pour les gemmes est le carat (ct) qui équivaut à 0,20g. Attention à ne pas le confondre avec le carat (k) qui indique la pureté de l’or. 

Bague Art Déco en or émeraude et diamants.pngBague Art Déco en or émeraude et diamants

Les joailliers utilisent également des matériaux naturels comme ceux issus de la mer à l’instar du corail qui connaît une grande faveur au XIXe siècle sous les deux empires et pendant la période de l’Art Déco ; le coquillage taillé en camée qui connaît tout le long du XIXe siècle un certain succès ou encore la perle fine ou de culture. 

Bijoux anciens 1@2x.jpgBracelet ancien or massif et corail 18e siècle

L’émail est une substance cristalline qui se vitrifie lors de sa fusion permettant ainsi l’obtention d’une matière vitreuse colorée par des oxydes métalliques. Il existe plusieurs techniques d’émaillage : le champlevé pour laquelle une cavité est creusée dans l’épaisseur du métal puis remplie d’émail : le cloisonné qui se compose d’un réseau d’alvéoles en métal autour de l’émail pour le maintenir ; et enfin, le plique-à-jour qui rend un effet comparable à celui du vitrail par l’absence de fond métallique.

Pour finir, les cheveux, gage d’amour ou souvenir d’un être cher, sont assez fréquents dans les bijoux anciens. Ils étaient alors tressés, torsadés ou réduits en poussière pour former des initiales, puis placés sous verre. Appelé bijou sentimental, cet usage disparaît après 1920.

BrocheBroche camée nacrée

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